Titre : |
La peine de mort : dossier pédagogique |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Amnesty International, Auteur |
Editeur : |
Bruxelles : Amnesty International Belgique francophone |
Année de publication : |
2016 |
Importance : |
1 vol. (39 p.) |
Présentation : |
couv. ill. en coul., ill. en coul. |
Format : |
30 cm |
Langues : |
Français (fre) |
Sujets : |
discrimination raciale ; discrimination sociale ; peine de mort ; religion ; retard mental
|
Résumé : |
"Trois hommes. Trois condamnés à mort dans trois pays différents. Trois innocents... Juste, la peine de mort ?
Sakae Menda a été innocenté et libéré en 1983 après avoir survécu 34 ans à l’angoisse de l’exécution dans la prison de Fukuoka au Japon.
En 2015, Moses Akatugba, 26 ans, a été libéré après 10 ans de prison. Il avait été condamné à mort en 2013 sur base d’”aveux” extorqués sous la torture, pour des faits qu’il aurait commis alors qu’il était mineur. La police le soupçonnait d’avoir volé trois téléphones, de l’argent liquide et des bons d’achat au cours d’un vol à main armée, des accusations qu’il a toujours niées.
Après des mois de campagne intense, il a été gracié et libéré. Depuis 1977, 156 personnes sont sorties du couloir de la mort aux Etats-Unis, comme Anthony Ray Hinton, innocent, libéré en 2015 après avoir passé près de 30 ans dans le couloir de la mort en Alabama. C’est une même et terrible épreuve que ces trois hommes ont traversé. Des nuits d’insomnie à se demander comment échapper à cet enfer ; la rage et le sentiment d’impuissance à se savoir victime d’une injustice flagrante aux conséquences épouvantables.
Sakae Menda racontait cette souffrance à Philippe Pons du journal Le Monde 2003. Il décrivait les innombrables matins d’angoisse à guetter les pas des gardiens dans le couloir : «S’ils sont nombreux, c’est qu’une exécution va avoir lieu. Mais on ne sait jamais lequel d’entre nous a été désigné, raconte-t-il. Le moment le plus pénible est entre huit heures et huit heures et demie. Un gardien passe fermant un à un les judas des cellules avec un claquement sec. S’il a un uniforme propre, on comprend que c’est le jour. Puis, c’est le bruit des bottes qui résonne dans le couloir. Les pas s’arrêtent. Ils sont une vingtaine à s’immobiliser, chacun devant une cellule. On attend, les yeux rivés sur la porte, le souffle suspendu au bruit de la clé, des frissons glacés dans le dos. Tout se brouille dans votre esprit. Il n’y a plus que cette porte qui vous sépare de la mort. Une cellule voisine est ouverte, et tombe la phrase fatidique : “Le temps est venu”. »
L’irréparable a certes été évité de justesse pour ces trois rescapés, mais est-il illustration plus éclatante des défaillances de la justice humaine ? Et quelle violence exercée sur ces hommes ! Quelle cruauté ! Non, la peine de mort n’est décidément pas compatible avec le respect des droits humains." (source : introduction) |
Thème ALC : |
Droits humains |
Permalink : |
https://www.cocof-cbdp.irisnet.be/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=20608 |
La peine de mort : dossier pédagogique [texte imprimé] / Amnesty International, Auteur . - Bruxelles : Amnesty International Belgique francophone, 2016 . - 1 vol. (39 p.) : couv. ill. en coul., ill. en coul. ; 30 cm. Langues : Français ( fre)
Sujets : |
discrimination raciale ; discrimination sociale ; peine de mort ; religion ; retard mental
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Résumé : |
"Trois hommes. Trois condamnés à mort dans trois pays différents. Trois innocents... Juste, la peine de mort ?
Sakae Menda a été innocenté et libéré en 1983 après avoir survécu 34 ans à l’angoisse de l’exécution dans la prison de Fukuoka au Japon.
En 2015, Moses Akatugba, 26 ans, a été libéré après 10 ans de prison. Il avait été condamné à mort en 2013 sur base d’”aveux” extorqués sous la torture, pour des faits qu’il aurait commis alors qu’il était mineur. La police le soupçonnait d’avoir volé trois téléphones, de l’argent liquide et des bons d’achat au cours d’un vol à main armée, des accusations qu’il a toujours niées.
Après des mois de campagne intense, il a été gracié et libéré. Depuis 1977, 156 personnes sont sorties du couloir de la mort aux Etats-Unis, comme Anthony Ray Hinton, innocent, libéré en 2015 après avoir passé près de 30 ans dans le couloir de la mort en Alabama. C’est une même et terrible épreuve que ces trois hommes ont traversé. Des nuits d’insomnie à se demander comment échapper à cet enfer ; la rage et le sentiment d’impuissance à se savoir victime d’une injustice flagrante aux conséquences épouvantables.
Sakae Menda racontait cette souffrance à Philippe Pons du journal Le Monde 2003. Il décrivait les innombrables matins d’angoisse à guetter les pas des gardiens dans le couloir : «S’ils sont nombreux, c’est qu’une exécution va avoir lieu. Mais on ne sait jamais lequel d’entre nous a été désigné, raconte-t-il. Le moment le plus pénible est entre huit heures et huit heures et demie. Un gardien passe fermant un à un les judas des cellules avec un claquement sec. S’il a un uniforme propre, on comprend que c’est le jour. Puis, c’est le bruit des bottes qui résonne dans le couloir. Les pas s’arrêtent. Ils sont une vingtaine à s’immobiliser, chacun devant une cellule. On attend, les yeux rivés sur la porte, le souffle suspendu au bruit de la clé, des frissons glacés dans le dos. Tout se brouille dans votre esprit. Il n’y a plus que cette porte qui vous sépare de la mort. Une cellule voisine est ouverte, et tombe la phrase fatidique : “Le temps est venu”. »
L’irréparable a certes été évité de justesse pour ces trois rescapés, mais est-il illustration plus éclatante des défaillances de la justice humaine ? Et quelle violence exercée sur ces hommes ! Quelle cruauté ! Non, la peine de mort n’est décidément pas compatible avec le respect des droits humains." (source : introduction) |
Thème ALC : |
Droits humains |
Permalink : |
https://www.cocof-cbdp.irisnet.be/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=20608 |
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