Centre
Bruxellois de
Documentation
Pédagogique

[article] 
inLe Télémaque. Philosophie - Education - Société > n°58 (janvier 2021) . - p. 7/13

Titre :	L'Anthropocène : de la critique à l'éction : prolégomènes à une stratégie de la durabilité
Type de document :	texte imprimé
Auteurs :	Christoph Wulf, Auteur
Année de publication :	2021
Article en page(s) :	p. 7/13
Langues :	Français (fre)
Sujets :	anthropocène ; éducation à l'environnement pour développement durable (EEDD)
Résumé :	Peu à peu, et dans des pays de plus en plus nombreux, le concept de l’Anthropocène a été pris en considération bien au-delà des sciences naturelles, ainsi que des sciences sociales et humaines. Il sert à faire voir, dans la plupart des cas, le changement radical qui s’est opéré dans la compréhension que nous avons de la relation entre la nature et la culture et entre l’homme et la nature. La culture a été longtemps comprise comme un patrimoine qu’on se transmet et qu’on développe d’une génération à l’autre. Pour décrire ce processus, on a souvent utilisé la métaphore selon laquelle chaque nouvelle génération se comporte à l’égard du passé comme un nain perché sur les épaules d’un géant. On a pu mettre ainsi l’accent non seulement sur la continuité mais aussi sur l’autonomie du développement culturel et sur la liberté à l’égard de la nature. Dans l’Antiquité grecque, l’homme était compris comme faisant partie de la physis, et au Moyen Âge, comme faisant partie d’une création divine qui englobait tout. Avec la modernité et l’industrialisation, l’homme est sorti de la création divine. Le monde ne fut plus un monde-avec mais un monde auquel l’homme devait faire face. La nature et l’homme furent séparés l’un de l’autre. Le monde est devenu une image et un objet. C’est l’Anthropocène qui montre à quel point cette séparation est devenue problématique. D’une façon qui était jusqu’ici inconcevable, la nature y est tellement marquée par l’homme qu’il n’existe plus guère de nature qu’il n’ait pas influencée…
Permalink :	https://www.cocof-cbdp.irisnet.be/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=21419

[article] L'Anthropocène : de la critique à l'éction : prolégomènes à une stratégie de la durabilité [texte imprimé] / Christoph Wulf, Auteur . - 2021 . - p. 7/13.
Langues : Français (fre)
in Le Télémaque. Philosophie - Education - Société > n°58 (janvier 2021) . - p. 7/13

Sujets :	anthropocène ; éducation à l'environnement pour développement durable (EEDD)
Résumé :	Peu à peu, et dans des pays de plus en plus nombreux, le concept de l’Anthropocène a été pris en considération bien au-delà des sciences naturelles, ainsi que des sciences sociales et humaines. Il sert à faire voir, dans la plupart des cas, le changement radical qui s’est opéré dans la compréhension que nous avons de la relation entre la nature et la culture et entre l’homme et la nature. La culture a été longtemps comprise comme un patrimoine qu’on se transmet et qu’on développe d’une génération à l’autre. Pour décrire ce processus, on a souvent utilisé la métaphore selon laquelle chaque nouvelle génération se comporte à l’égard du passé comme un nain perché sur les épaules d’un géant. On a pu mettre ainsi l’accent non seulement sur la continuité mais aussi sur l’autonomie du développement culturel et sur la liberté à l’égard de la nature. Dans l’Antiquité grecque, l’homme était compris comme faisant partie de la physis, et au Moyen Âge, comme faisant partie d’une création divine qui englobait tout. Avec la modernité et l’industrialisation, l’homme est sorti de la création divine. Le monde ne fut plus un monde-avec mais un monde auquel l’homme devait faire face. La nature et l’homme furent séparés l’un de l’autre. Le monde est devenu une image et un objet. C’est l’Anthropocène qui montre à quel point cette séparation est devenue problématique. D’une façon qui était jusqu’ici inconcevable, la nature y est tellement marquée par l’homme qu’il n’existe plus guère de nature qu’il n’ait pas influencée…
Permalink :	https://www.cocof-cbdp.irisnet.be/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=21419