Centre
Bruxellois de
Documentation
Pédagogique

[article] 
inL'Histoire > n°511 (septembre 2023) . - p. 64/69

Titre :	Comment les filles ont appris à lire
Type de document :	texte imprimé
Auteurs :	Isabelle Matamoros, Auteur
Année de publication :	2023
Article en page(s) :	p. 64/69
Langues :	Français (fre)
Sujets :	alphabétisation ; droit des femmes ; éducation des filles ; égalité des sexes ; émancipation
Résumé :	Au début du XIXe siècle, avant les grandes réformes scolaires de l'État, les petites écoles et l'éducation familiale ont servi de tremplin, même bancal, à un début d'alphabétisation féminine. Mais le rapport au savoir reste inégalitaire et la liste des ouvrages autorisés est strictement encadrée. Lorsqu'en 1811 un certain Michel Boyer publie une petite brochure sur l'éducation des filles et déclare que, « la lecture étant la clé de toute instruction, il est essentiel qu'une fille y soit exercée, dès que son intelligence le permet », il est loin de se mettre en porte à faux avec les idées de son temps. Même s'il n'est pas question d'offrir aux jeunes filles une instruction savante, en raison de leur prétendue infériorité naturelle et des rôles sociaux attribués à chaque sexe, pédagogues, philosophes et, dans une moindre mesure, politiques, estiment qu'une instruction élémentaire - un peu de lecture, d'écriture et de calcul - servira au redressement moral du pays. Les provocations de l'écrivain Sylvain Maréchal, proclamant encore en 1801 que « la raison veut que les femmes (filles, mariées ou veuves) ne mettent jamais le nez dans un livre », ont fait long feu.
Permalink :	https://www.cocof-cbdp.irisnet.be/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=22485

[article] Comment les filles ont appris à lire [texte imprimé] / Isabelle Matamoros, Auteur . - 2023 . - p. 64/69.
Langues : Français (fre)
in L'Histoire > n°511 (septembre 2023) . - p. 64/69

Sujets :	alphabétisation ; droit des femmes ; éducation des filles ; égalité des sexes ; émancipation
Résumé :	Au début du XIXe siècle, avant les grandes réformes scolaires de l'État, les petites écoles et l'éducation familiale ont servi de tremplin, même bancal, à un début d'alphabétisation féminine. Mais le rapport au savoir reste inégalitaire et la liste des ouvrages autorisés est strictement encadrée. Lorsqu'en 1811 un certain Michel Boyer publie une petite brochure sur l'éducation des filles et déclare que, « la lecture étant la clé de toute instruction, il est essentiel qu'une fille y soit exercée, dès que son intelligence le permet », il est loin de se mettre en porte à faux avec les idées de son temps. Même s'il n'est pas question d'offrir aux jeunes filles une instruction savante, en raison de leur prétendue infériorité naturelle et des rôles sociaux attribués à chaque sexe, pédagogues, philosophes et, dans une moindre mesure, politiques, estiment qu'une instruction élémentaire - un peu de lecture, d'écriture et de calcul - servira au redressement moral du pays. Les provocations de l'écrivain Sylvain Maréchal, proclamant encore en 1801 que « la raison veut que les femmes (filles, mariées ou veuves) ne mettent jamais le nez dans un livre », ont fait long feu.
Permalink :	https://www.cocof-cbdp.irisnet.be/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=22485