[article]
Titre : |
L'école en marché : décoder les nouveaux marketings pédagogiques |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Grégory Chambat, Auteur ; Alain Chevarin, Auteur ; Anne Querrien, Auteur ; [et al.], Auteur |
Année de publication : |
2018 |
Article en page(s) : |
p.16/79 |
Langues : |
Français (fre) |
Sujets : |
difficulté à enseigner ; école ; Ecole Privée ; Ecole Publique ; enseignement ; Enseignement Privé ; Enseignement Public ; Enseignement Supérieur Privé ; enseigner ; histoire de l'éducation ; Outil pour Enseigner ; plaisir d'enseigner ; T.I.C.E. (Technologies de l'Information et de la Communication pour l'Enseignement)
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Résumé : |
"« Si l’école faisait son travail, j’aurais du travail »… tel est le slogan de la campagne sur l’éducation lancée par le Medef au printemps 2017. Mais le patronat français, en réalité, n’a jamais cessé de s’intéresser à l’école pour y imprimer sa marque brutale. Depuis longtemps déjà, l’école est « fille et servante du capitalisme » (Célestin Freinet). Rappel utile pour celles et ceux qui voudraient nous faire croire que l’école de l’avenir serait celle d’hier ou d’avant-hier…
Ce « nostalgisme », détaché de toute perspective sociale, fournit d’ailleurs des armes aux tenants d’un néolibéralisme offensif et conquérant qui se présente aujourd’hui comme « l’avant-garde » de la transformation de l’institution, pointant des dysfonctionnements qu’il a lui-même contribué à renforcer... C’est donc « en même temps » au nom de l’employabilité, de la performance, de l’efficacité, mais aussi du « bon sens », du pragmatisme et des vieilles recettes pédagogiques de grand-p·mère qu’avancent ces attaques new-look contre le service public d’éducation. Il s’agit de mettre l’école « en marche » et « en marché », en convoquant les neurosciences, les pédagogies du libre épanouissement (Montessori, Alvarez et autres Colibris), les nouvelles technologies (la « EdTech »), etc. Et, afin que chacun fasse fructifier son « capital humain », se met en place une « offre » scolaire concurrentielle et segmentée : écoles low-cost (Espérance banlieues), établissements « prestigieux » – hors contrat et hors de prix. C’est aussi la célébration de la prise en charge par les individus eux-mêmes du financement de leurs études (voir le boom des crédits étudiants).
Cela nous invite à décoder, derrière tous ces nouveaux marketings pédagogiques, cette « nouvelle guerre scolaire », avec comme volonté de défendre l’école publique, non pour ce qu’elle est, mais pour ce que l’on voudrait qu’elle soit." |
Permalink : |
https://www.cocof-cbdp.irisnet.be/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=20084 |
in N'autre école > n°8 (printemps 2018) . - p.16/79
[article] L'école en marché : décoder les nouveaux marketings pédagogiques [texte imprimé] / Grégory Chambat, Auteur ; Alain Chevarin, Auteur ; Anne Querrien, Auteur ; [et al.], Auteur . - 2018 . - p.16/79. Langues : Français ( fre) in N'autre école > n°8 (printemps 2018) . - p.16/79
Sujets : |
difficulté à enseigner ; école ; Ecole Privée ; Ecole Publique ; enseignement ; Enseignement Privé ; Enseignement Public ; Enseignement Supérieur Privé ; enseigner ; histoire de l'éducation ; Outil pour Enseigner ; plaisir d'enseigner ; T.I.C.E. (Technologies de l'Information et de la Communication pour l'Enseignement)
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Résumé : |
"« Si l’école faisait son travail, j’aurais du travail »… tel est le slogan de la campagne sur l’éducation lancée par le Medef au printemps 2017. Mais le patronat français, en réalité, n’a jamais cessé de s’intéresser à l’école pour y imprimer sa marque brutale. Depuis longtemps déjà, l’école est « fille et servante du capitalisme » (Célestin Freinet). Rappel utile pour celles et ceux qui voudraient nous faire croire que l’école de l’avenir serait celle d’hier ou d’avant-hier…
Ce « nostalgisme », détaché de toute perspective sociale, fournit d’ailleurs des armes aux tenants d’un néolibéralisme offensif et conquérant qui se présente aujourd’hui comme « l’avant-garde » de la transformation de l’institution, pointant des dysfonctionnements qu’il a lui-même contribué à renforcer... C’est donc « en même temps » au nom de l’employabilité, de la performance, de l’efficacité, mais aussi du « bon sens », du pragmatisme et des vieilles recettes pédagogiques de grand-p·mère qu’avancent ces attaques new-look contre le service public d’éducation. Il s’agit de mettre l’école « en marche » et « en marché », en convoquant les neurosciences, les pédagogies du libre épanouissement (Montessori, Alvarez et autres Colibris), les nouvelles technologies (la « EdTech »), etc. Et, afin que chacun fasse fructifier son « capital humain », se met en place une « offre » scolaire concurrentielle et segmentée : écoles low-cost (Espérance banlieues), établissements « prestigieux » – hors contrat et hors de prix. C’est aussi la célébration de la prise en charge par les individus eux-mêmes du financement de leurs études (voir le boom des crédits étudiants).
Cela nous invite à décoder, derrière tous ces nouveaux marketings pédagogiques, cette « nouvelle guerre scolaire », avec comme volonté de défendre l’école publique, non pour ce qu’elle est, mais pour ce que l’on voudrait qu’elle soit." |
Permalink : |
https://www.cocof-cbdp.irisnet.be/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=20084 |
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